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La voix

Auteur:
Arnaldur Indridason
Maison d'édition:
Points
Genre:
Littérature
Reader Rating:
4.0 (21 voix)
Lieu stockage:
Rés. ppale
Résumé:
Comme je ne consulte plus les quatrièmes de couverture pour ne pas me laisser mener soit par une accroche d'édition très subtile (mais pas toujours en phase avec le contenu), soit par des éléments que j'aurais préféré appréhender seule, je n'ai découvert qu'à la fin de la lecture que je n'avais apparemment pas commencé par le premier de la série des enquêtes du commissaire Erlendur (enfin courte série pour le moment car ce livre est le troisième, je crois).
J'ai donc fait la connaissance du policier islandais en commençant par cet opus, passionnant, sans toutefois en être dérangée pour autant. Le livre peut sans problème se lire indépendamment des précédents.
Quelques jours avant Noël, dans un palace de Reykjaviik, le portier Gaudlaugur (endossant occasionnellement le costume du Père Noël pour la fête des enfants) est retrouvé assassiné dans un cagibi qui lui servait de domicile depuis plus de vingt ans dans la cave de l'hôtel. Le commissaire Erlendur est chargé de l'enquête.
«Toute cette histoire est affreuse. Du début à la fin. Cela commence par des détails anodins qui empirent et empirent jusqu'à devenir incontrôlables.»
Sans avoir lu les précédents livres, je crois avoir compris que dans celui-ci le commissaire dévoile beaucoup de ses tourments existentiels autour d'un certain traumatisme culpabilisant de son enfance qui le poursuit et ampute son aptitude à la joie de vivre. Sa personnalité correspond au profil-type du «héros» de bon nombre de polars : esseulé après l'éclatement de sa cellule familiale et tourmenté par sa propre enfance, il ne trouve d'échappatoire que dans l'exercice de ses fonctions où il se réfugie.
Cette enquête aux multiples rebondissements est en tout point remarquablement construite nous permettant de côtoyer le sort difficile des enfants vedettes (comme ici les jeunes chanteurs aux voix magnifiques et pourtant si éphémères) ainsi que le caractère obsessionnel de l'univers des collectionneurs.
Autant j'ai suivi l'évolution de l'enquête avec avidité, d'une intensité et d'une densité remarquables, autant le dénouement m'a semblé un peu fade comparativement. C'est un peu le reproche (et le seul) que je ferai à ce polar. Le déroulement m'avait laissée augurer une fin peut-être un peu plus surprenante. Ce livre n'en reste pas moins un très bon polar.
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